Vous rêvez de repousser vos limites en escalade et d’explorer de nouvelles techniques pour progresser ? Alors la lolotte est faite pour vous ! Mais attention, cette méthode efficace comporte aussi des risques. Dans cet article, vous allez tout savoir sur :
- La définition et l’origine de la lolotte
- Les situations où elle est la plus utile
- Les différentes formes de lolottes et leur exécution
- Les risques de blessures aux genoux et comment les prévenir
- Les avantages de cette technique malgré les dangers potentiels
Prêt à en apprendre plus sur cette fameuse lolotte qui fait tant parler d’elle dans le monde de la grimpe ? C’est parti !
Qu’est-ce que la lolotte en escalade ?
La lolotte, c’est une technique bien connue des grimpeurs, surtout ceux qui s’attaquent aux voies en dévers. Concrètement, ça consiste à faire pivoter sa hanche vers l’intérieur tout en pliant le genou, un peu comme si on voulait lécher son coude (d’où le nom « lolotte »).
Quel est l’intérêt ? Eh bien ça permet de coller son bassin à la paroi pour atteindre des prises éloignées sans perdre l’équilibre. C’est particulièrement utile quand la prise pied est décalée par rapport à l’axe des mains.
Bon à savoir : pour bien lolotter, il faut choisir une prise assez large et stable pour que le pied puisse pivoter dessus en poussant fort. Pas question de glisser !
Petite anecdote : le nom « lolotte » viendrait d’un certain Laurent Jacob, surnommé « Lolo ». Ce grimpeur aurait popularisé la technique dans les années 90, à l’époque où les grimpeurs délaissaient les dalles pour se frotter aux dévers. Depuis, la lolotte est devenue incontournable !
Quand et pourquoi utiliser la lolotte ?
Comme je vous le disais, la lolotte est l’alliée des grimpeurs dans les dévers. Pourquoi ? Parce que dans ce type de paroi, les mouvements nécessitent souvent plus de force et d’équilibre.
En lolottant, on peut gagner jusqu’à 20 cm d’allonge supplémentaire en poussant sur le pied et en faisant pivoter son bassin. Ça permet d’attraper des prises inaccessibles en grimpant « normalement ».
La lolotte est aussi une bonne alternative au jeté : plutôt que de se lancer dans le vide pour choper une prise, on reste en contact avec le rocher. Moins de prise de risque !
Par contre, sur une dalle bien plate, pas la peine de se contorsionner. La lolotte n’aura que peu d’intérêt, sauf cas particulier.
Les différentes formes de lolottes
Il existe plusieurs façons de lolotter, plus ou moins engagées. Petit tour d’horizon des principales variantes :
La lolotte de base
C’est la version la plus courante et la plus facile. Le pied pousse vers l’extérieur pendant que le genou pointe vers le bas. Ça permet de gagner quelques centimètres d’allonge bien utiles.
Anecdote : certains grimpeurs britanniques boudent la lolotte, qu’ils considèrent comme une solution de facilité. Ils préfèrent grimper « de face » pour plus de pureté. Chacun son style !
La lolotte « extrême » ou « qui tue »
Là on passe au niveau supérieur. La prise pied est super haute et le genou complètement retourné. À réserver aux situations désespérées, car les risques de blessures sont décuplés.
La rotation de la hanche et du genou met les articulations à rude épreuve. Gare aux lésions des ménisques et des ligaments ! Mieux vaut éviter d’en abuser.
La fausse lolotte (ou carre externe)
Attention à ne pas confondre la lolotte avec l’utilisation de la carre externe du pied. La différence ? Sur la carre externe, on pousse verticalement vers le bas. Alors que la lolotte implique une poussée vers l’extérieur.
La lolotte est donc plus technique et plus efficace que la simple carre externe. Mais elle nécessite aussi plus de maîtrise.
Risques et blessures liées à la lolotte
Aussi efficace soit-elle, la lolotte n’est pas sans danger, surtout pour les genoux. Pourquoi ? À cause des contraintes énormes imposées aux articulations.
Quand on lolotte, les ménisques (ces petits coussinets entre fémur et tibia) sont compressés. Et la rotule subit une forte pression. Si le genou est trop plié ou vrillé, les ligaments croisés trinquent aussi. Aïe !
Concrètement, plus le pied est haut et près du corps, plus les risques sont importants. Voici les symptômes qui doivent alerter :
- Douleurs vives sur le côté du genou lors des mouvements
- Gonflement de l’articulation
- « Blocages » du genou dans certaines positions
- Épanchement de liquide synovial (le fameux « eau dans le genou »)
Ces signes peuvent indiquer une lésion des ménisques ou des ligaments. À surveiller de près !
Conseils pour limiter les risques
Vous l’aurez compris, lolotter n’est pas anodin. Mais pas de panique, en suivant quelques principes de précaution, vous pouvez minimiser les risques. Mes conseils :
- Utilisez la lolotte avec parcimonie et à bon escient. Ne forcez pas sur les genoux!
- Évitez de trop plier ou vriller le genou. Dès que ça tire trop, stoppez.
- Choisissez des prises pieds assez grandes et plates pour assurer la stabilité.
- Si une autre solution existe, privilégiez-la à la lolotte, surtout si elle est moins risquée.
Et si malgré ces précautions, une blessure survient ? Première chose à faire : glacer le genou pour limiter l’inflammation. Puis mettez l’articulation au repos en attendant de consulter.
Un médecin du sport ou un spécialiste du genou pourra faire un diagnostic précis, éventuellement avec une IRM. En cas de lésion importante, une opération peut être nécessaire pour retirer un bout de ménisque abîmé.
Bref, ne prenez pas les douleurs au genou à la légère. Mieux vaut prévenir que guérir !
Avantages de la lolotte malgré les risques
Cela dit, ne diabolisons pas la lolotte non plus. Bien maîtrisée, elle reste un atout de taille pour les grimpeurs, surtout en dévers. Ses principaux avantages :
- Elle augmente l’amplitude des mouvements pour atteindre des prises éloignées.
- Elle facilite les mouvements difficiles en collant le bassin au rocher.
- Elle stabilise le grimpeur dans des positions délicates.
- Elle permet de progresser avec moins d’efforts dans certaines sections.
Bref, la lolotte vaut le coup, à condition de l’utiliser intelligemment et d’écouter son corps. C’est comme le piment : avec modération, c’est délicieux. Mais à trop forte dose, ça peut faire mal !
Voilà, vous savez tout sur la lolotte ! À vous de mettre en pratique ces conseils pour progresser en escalade en préservant vos articulations. Envoyez du lourd, mais en douceur ! Keep calm, and lolotte on !